Cover image
Normal view MARC view ISBD view

Les lettres de cachet pour affaires de famille en Franche-Comté au XVIIIe siècle [Texte imprimé] / Jeanne-Marie Jandeaux,...

Auteur principal: Jandeaux, Jeanne-Marie, 1983-...., AuteurAuteur secondaire: Poncet, Olivier, 1969-..., DirecteurAuteur collectivité secondaire: Ecole nationale des chartes, Paris, Donneur de gradesLangue:Français ; of summary, Français.Pays: France.Publication:[S.l] : [S.n], 2008Description: 2 vol. (853 p.) : ill. ; 30 cmRésumé: Les lettres de cachet, érigées en symbole de l arbitraire monarchique par l historiographie révolutionnaire puis républicaine, restent dans la mémoire collective le symbole de l Ancien Régime, à la fois objet de haine et de fascination, incarnation d une puissance royale aveugle frappant des innocents. La lecture des dossiers de lettres de cachet conservés en Franche-Comté nous renvoie une image toute autre de cette institution. Expression de la justice retenue du roi, de sa volonté directe et souveraine, les lettres de cachet sont acceptées comme telles par les sujets qui les considèrent comme l une des prérogatives naturelles du monarque absolu de droit divin. Au XVIIIe siècle, elles se sont même banalisées et démocratisées par le biais de la lettre de cachet pour affaires de famille, réclamée par les familles pour sauvegarder leur honneur et éloigner de la société un fils libertin, une épouse infidèle ou un frère aliéné. Le recours à l autorité paternelle du roi devient alors de plus en plus fréquent, encouragé par le développement de l administration royale, mais aussi par l Etat monarchique qui juge la préservation de l ordre familial fondamentale puisque garante de l ordre public. Illustration des tensions qui déchirent les familles, les lettres de cachet reflètent également la destinée et la condition d hommes et de femmes détenus dans des couvents, des hôpitaux ou des prisons d Etat, victimes de leurs excès ou de leurs aspirations à une certaine indépendance, voire de sordides calculs pécuniaires ou de rancoeurs et d animosités secrètes. Cette source souvent encore inédite et peu exploitée éclaire d un jour nouveau le rapport unissant l Etat et la société ou plus précisément le roi et la structure sociale de base que représente la famille; elle offre la possibilité de saisir la complexité de cette relation privilégiée dans laquelle la place de l individu pose question..Bibliographie: Bibliogr. p.29-55..Note de thèse: .Sujet - Nom commun: Lettres de cachet, Histoire, Thèses et écrits académiques Sujet - Nom géographique: Franche-Comté (France), Sources, 18e siècle, Thèses et écrits académiques
Tags from this library: No tags from this library for this title. Add tag(s)
Log in to add tags.
    average rating: 0.0 (0 votes)
Item type Location Collection Call number url Status Date due
Thèse ENC Thèse ENC
Archives nationales
Thèse ENC 2008THESE4 (Browse shelf) 2008 Voir Archives nationales

Consultation soumise à l'autorisation préalable de l'auteur

Bibliogr. p.29-55.

Thèse diplôme d'archiviste-paléographe Archivistique. Epoque moderne Paris, ENC 2008

Les lettres de cachet, érigées en symbole de l arbitraire monarchique par l historiographie révolutionnaire puis républicaine, restent dans la mémoire collective le symbole de l Ancien Régime, à la fois objet de haine et de fascination, incarnation d une puissance royale aveugle frappant des innocents. La lecture des dossiers de lettres de cachet conservés en Franche-Comté nous renvoie une image toute autre de cette institution. Expression de la justice retenue du roi, de sa volonté directe et souveraine, les lettres de cachet sont acceptées comme telles par les sujets qui les considèrent comme l une des prérogatives naturelles du monarque absolu de droit divin. Au XVIIIe siècle, elles se sont même banalisées et démocratisées par le biais de la lettre de cachet pour affaires de famille, réclamée par les familles pour sauvegarder leur honneur et éloigner de la société un fils libertin, une épouse infidèle ou un frère aliéné. Le recours à l autorité paternelle du roi devient alors de plus en plus fréquent, encouragé par le développement de l administration royale, mais aussi par l Etat monarchique qui juge la préservation de l ordre familial fondamentale puisque garante de l ordre public. Illustration des tensions qui déchirent les familles, les lettres de cachet reflètent également la destinée et la condition d hommes et de femmes détenus dans des couvents, des hôpitaux ou des prisons d Etat, victimes de leurs excès ou de leurs aspirations à une certaine indépendance, voire de sordides calculs pécuniaires ou de rancoeurs et d animosités secrètes. Cette source souvent encore inédite et peu exploitée éclaire d un jour nouveau le rapport unissant l Etat et la société ou plus précisément le roi et la structure sociale de base que représente la famille; elle offre la possibilité de saisir la complexité de cette relation privilégiée dans laquelle la place de l individu pose question.

There are no comments for this item.

Log in to your account to post a comment.