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Le Gévaudan sous l'empire du roi [Texte imprimé] : le sens politique du procès et du paréage entre l'évêque de Mende et le Roi de France, 1269-1307 / Antoine Meissonnier,...

Auteur principal: Meissonnier, Antoine, 1986-..., AuteurAuteur secondaire: Guyotjeannin, Olivier, 195.-...., DirecteurAuteur collectivité secondaire: École nationale des chartes, Paris, Donneur de gradesLangue:Français ; of summary, Anglais ; of summary, Anglais.Pays: France.Publication:[S.l] : [S.n], 2011Description: 1 vol. (617 p.) : ill. ; 30 cmRésumé: Territoire isolé, le diocèse de Mende échappe au XIIe siècle à l autorité du roi de France pour être contrôlé principalement par le comte de Barcelone, puis le roi d Aragon, qui y possèdent la vicomté de Grèzes, et par l évêque de Mende. Suite à la campagne menée en 1226 par Louis VIII en Languedoc, la vicomté de Grèzes et les terres gévaudanaises de Pierre VII Bermond sont saisies par le roi de France. Le pouvoir royal et le pouvoir épiscopal se disputent dès le milieu du XIIIe siècle l exercice de la justice dans le diocèse. En 1269 l évêque de Mende Odilon de Mercœur entame un procès devant le Parlement de Paris où il revendique le majus dominium sur son évêché en s appuyant notamment sur la  Bulle d or  , acte octroyé au prélat par Louis VII en 1161. La procédure dure jusqu en 1307, date à laquelle le litige est vidé, sans doute à l initiative du roi Philippe le Bel, avec l approbation de l évêque Guillaume Durand le Jeune, par un acte de paréage qui partage entre les deux parties la juridiction dans le diocèse.À travers ce procès se dessine le passage d un pouvoir royal, essentiellement conçu comme exercice de la justice à une autorité plus interventionniste : dans la seconde moitié du règne de saint Louis, on assiste à une judiciarisation des conflits survenant en Gévaudan entre les officiers royaux et l évêque de Mende grâce au développement de l activité du Parlement de Paris. Dans l ultime phase du procès qui s ouvre sous Philippe le Bel, on constate un durcissement de l argumentaire royal dans les propos de l avocat du roi, Guillaume de Plaisians, qui cherche à exclure toute prétention épiscopale en invoquant l inaliénabilité des droits du roi. Or le paréage apparaît comme un moyen habile d étendre la protection du roi, certes au prix de l abandon d une partie de la juridiction, mais en imposant un modèle judiciaire qui place le roi au sommet de la pyramide des appels hiérarchiques et qui territorialise le pouvoir par la constitution de zones cohérentes d exercice de la justice; As an isolated territory, the diocese of Mende in the 12th century escaped the French royal authority and mainly fell under the count of Barcelona s control, and later of the king of Aragon s, who owned the Grèzes viscounty, and that of the bishop of Mende. After Louis VIII s campaign in Languedoc in 1226, the Grèzes viscounty and Pierre VII Bermond s lands in Gevaudan were seized by the French king. From the middle of the 13th century, the bishop and the king struggled for the judicial authority within the diocese. In 1269, the bishop of Mende, Odilon de Mercœur, took the question to the Parliament of Paris, claiming the exercise of the majus dominium in his diocese. In order to support this, he used an old act, the Bulle d or , granted by King Louis VII in 1161. The proceedings ended only in 1307, when the disagreement was solved on Philip the Fair s initiative and in agreement with the bishop of William the Younger, through an act of paréage dividing the Gévaudan jurisdiction between the two parties.This process shows the transition from a royal power mainly seen as judicial to a more administrative and interventionist authority: in the second half of saint Louis s reign, the conflicts in Gévaudan the royal officers and the bishop of Mende were mostly solved in court, thanks to the progress of the Parliament s activity. In the last phase of the proceedings, which began under the reign of Philip the Fair, William of Plaisians introduced a hardening of the royal arguments, excluding the Episcopal pretentions, on the basis that the royal rights were inalienable. The paréage seemed a good way to extend royal protection, at the price of leaving out one part of the jurisdiction but placing the king it at the top of the hierarchical appeals system and territorializing power by creating coherent entities to dispense justice..Bibliographie: Bibliogr.p.47-80. Index.Note de thèse: .Sujet - Nom commun: | Sujet - Nom géographique: |
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Thèse ENC Thèse ENC
Archives nationales
Thèse ENC 2011THESE10 (Browse shelf) Voir Archives nationales

Consultation soumise à l'autorisation préalable de l'auteur

751052319:41876946X Consultation au Centre historique des Archives nationales soumise à l'autorisation préalable de l'auteur

Bibliogr.p.47-80. Index

Thèse diplôme d'archiviste-paléographe Histoire médiévale Paris, ENC 2011

Territoire isolé, le diocèse de Mende échappe au XIIe siècle à l autorité du roi de France pour être contrôlé principalement par le comte de Barcelone, puis le roi d Aragon, qui y possèdent la vicomté de Grèzes, et par l évêque de Mende. Suite à la campagne menée en 1226 par Louis VIII en Languedoc, la vicomté de Grèzes et les terres gévaudanaises de Pierre VII Bermond sont saisies par le roi de France. Le pouvoir royal et le pouvoir épiscopal se disputent dès le milieu du XIIIe siècle l exercice de la justice dans le diocèse. En 1269 l évêque de Mende Odilon de Mercœur entame un procès devant le Parlement de Paris où il revendique le majus dominium sur son évêché en s appuyant notamment sur la  Bulle d or  , acte octroyé au prélat par Louis VII en 1161. La procédure dure jusqu en 1307, date à laquelle le litige est vidé, sans doute à l initiative du roi Philippe le Bel, avec l approbation de l évêque Guillaume Durand le Jeune, par un acte de paréage qui partage entre les deux parties la juridiction dans le diocèse.À travers ce procès se dessine le passage d un pouvoir royal, essentiellement conçu comme exercice de la justice à une autorité plus interventionniste : dans la seconde moitié du règne de saint Louis, on assiste à une judiciarisation des conflits survenant en Gévaudan entre les officiers royaux et l évêque de Mende grâce au développement de l activité du Parlement de Paris. Dans l ultime phase du procès qui s ouvre sous Philippe le Bel, on constate un durcissement de l argumentaire royal dans les propos de l avocat du roi, Guillaume de Plaisians, qui cherche à exclure toute prétention épiscopale en invoquant l inaliénabilité des droits du roi. Or le paréage apparaît comme un moyen habile d étendre la protection du roi, certes au prix de l abandon d une partie de la juridiction, mais en imposant un modèle judiciaire qui place le roi au sommet de la pyramide des appels hiérarchiques et qui territorialise le pouvoir par la constitution de zones cohérentes d exercice de la justice

As an isolated territory, the diocese of Mende in the 12th century escaped the French royal authority and mainly fell under the count of Barcelona s control, and later of the king of Aragon s, who owned the Grèzes viscounty, and that of the bishop of Mende. After Louis VIII s campaign in Languedoc in 1226, the Grèzes viscounty and Pierre VII Bermond s lands in Gevaudan were seized by the French king. From the middle of the 13th century, the bishop and the king struggled for the judicial authority within the diocese. In 1269, the bishop of Mende, Odilon de Mercœur, took the question to the Parliament of Paris, claiming the exercise of the majus dominium in his diocese. In order to support this, he used an old act, the Bulle d or , granted by King Louis VII in 1161. The proceedings ended only in 1307, when the disagreement was solved on Philip the Fair s initiative and in agreement with the bishop of William the Younger, through an act of paréage dividing the Gévaudan jurisdiction between the two parties.This process shows the transition from a royal power mainly seen as judicial to a more administrative and interventionist authority: in the second half of saint Louis s reign, the conflicts in Gévaudan the royal officers and the bishop of Mende were mostly solved in court, thanks to the progress of the Parliament s activity. In the last phase of the proceedings, which began under the reign of Philip the Fair, William of Plaisians introduced a hardening of the royal arguments, excluding the Episcopal pretentions, on the basis that the royal rights were inalienable. The paréage seemed a good way to extend royal protection, at the price of leaving out one part of the jurisdiction but placing the king it at the top of the hierarchical appeals system and territorializing power by creating coherent entities to dispense justice.

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