Photographes et photographies de la Libération [Texte imprimé] : le service cinématographique de l'armée, du Débarquement de provence à Berchtesgaden, août 1944-mai 1945 / Catherine Blum,...
Auteur principal: Blum, Catherine, 1984-..., AuteurAuteur secondaire: Parinet, Élisabeth, DirecteurAuteur collectivité secondaire: École nationale des chartes, Paris, Donneur de gradesLangue:Français ; of summary, Français ; of summary, Anglais.Pays: France.Publication:[S.l] : [S.n], 2009Description: 2 vol. (389, 161 p.) : ill. ; 30 cmRésumé: Le Service cinématographique de l’armée est un organisme hybride au sein de l’administration militaire, à mi-chemin entre l’agence de presse et l’institution de propagande. Il s’agit de la réponse apportée par l’armée française aux enjeux liés à la construction d’un imaginaire collectif de guerre. En d’autres termes, l’institution militaire choisit d’intervenir directement dans la production d’images fixes et animées durant les mois cruciaux de la Libération, d’août 1944 avec le débarquement de Provence, à avril 1945 et l’arrivée des chars de la 2e DB en Autriche à Berchtesgaden, afin d’instaurer durablement l’idée d’une armée rénovée, principal pilier de la nation et acteur essentiel de l’événement. Le SCA, tiraillé entre une influence venue du monde civil, propre au fonctionnement d’une agence d’images soumise aux lois du marché, et une immersion totale dans l’univers fortement hiérarchisé et codifié de l’armée, essaie tant bien que mal de concilier deux traditions rigoureusement différentes. Cette ambivalence se retrouve au niveau de son personnel, composé d’éléments civils appelés, intégrés dans le Service en vertu de leurs compétences dans le domaine de l’audiovisuel et du photoreportage, mais assimilés à de véritables soldats de l’armée française. Malgré un postulat de départ plutôt vague, marqué par l’absence de consignes précises et la difficulté d’imposer une spécificité claire du Service au sein de l’armée, la production photographique du SCA à la Libération est considérable. Les opérateurs aux armées n’étaient en effet pas contraints par une exigence de rentabilité commerciale, mais au contraire stimulés par la nature documentaire de leur mission, ou comment les images photographiques deviennent autant de preuves des hauts faits de l’armée française; The French Army Photographic Corps (Service cinématographique de l’armée) is a particular body within the army, part press agency, part propaganda bureau. Through this organisation, the French Army wishes to play an active role in the "making of" the Liberation of France, by producing its own photographs and films of events occurring from August 1944 and the Provence landings to April 1945 and the French 2e DB arriving at Berchtesgaden, Austria. According to the SCA’s photos, French Army looks powerful and performs a significant part in the military operations liberating Europe. Its combat cameramen and photographers are part soldiers part war correspondents and the amount of film and photographs is huge. Nevertheless, they are too often considered as inaccurate and deceptive, whereas they were only meant to help restore the morale of the troops and build a new and powerful image of not only the French Army, but the country as a whole, following the principle of truthfulness rather than that of historical truth.Bibliographie: Bibliogr. p.13-62. Index.Note de thèse: .Sujet - Nom commun: | |Item type | Location | Collection | Call number | Status | Date due |
---|---|---|---|---|---|
Thèse ENC |
Archives nationales
|
Thèse ENC | 2009THESE01 (Browse shelf) | Voir Archives nationales |
Consultation soumise à l'autorisation préalable de l'auteur
751052319:362670110 Consultation au Centre historique des Archives nationales soumise à l'autorisation préalable de l'auteur
Bibliogr. p.13-62. Index
Thèse diplôme d'archiviste-paléographe Histoire. Epoque contemporaine Paris, ENC 2009
Le Service cinématographique de l’armée est un organisme hybride au sein de l’administration militaire, à mi-chemin entre l’agence de presse et l’institution de propagande. Il s’agit de la réponse apportée par l’armée française aux enjeux liés à la construction d’un imaginaire collectif de guerre. En d’autres termes, l’institution militaire choisit d’intervenir directement dans la production d’images fixes et animées durant les mois cruciaux de la Libération, d’août 1944 avec le débarquement de Provence, à avril 1945 et l’arrivée des chars de la 2e DB en Autriche à Berchtesgaden, afin d’instaurer durablement l’idée d’une armée rénovée, principal pilier de la nation et acteur essentiel de l’événement. Le SCA, tiraillé entre une influence venue du monde civil, propre au fonctionnement d’une agence d’images soumise aux lois du marché, et une immersion totale dans l’univers fortement hiérarchisé et codifié de l’armée, essaie tant bien que mal de concilier deux traditions rigoureusement différentes. Cette ambivalence se retrouve au niveau de son personnel, composé d’éléments civils appelés, intégrés dans le Service en vertu de leurs compétences dans le domaine de l’audiovisuel et du photoreportage, mais assimilés à de véritables soldats de l’armée française. Malgré un postulat de départ plutôt vague, marqué par l’absence de consignes précises et la difficulté d’imposer une spécificité claire du Service au sein de l’armée, la production photographique du SCA à la Libération est considérable. Les opérateurs aux armées n’étaient en effet pas contraints par une exigence de rentabilité commerciale, mais au contraire stimulés par la nature documentaire de leur mission, ou comment les images photographiques deviennent autant de preuves des hauts faits de l’armée française
The French Army Photographic Corps (Service cinématographique de l’armée) is a particular body within the army, part press agency, part propaganda bureau. Through this organisation, the French Army wishes to play an active role in the "making of" the Liberation of France, by producing its own photographs and films of events occurring from August 1944 and the Provence landings to April 1945 and the French 2e DB arriving at Berchtesgaden, Austria. According to the SCA’s photos, French Army looks powerful and performs a significant part in the military operations liberating Europe. Its combat cameramen and photographers are part soldiers part war correspondents and the amount of film and photographs is huge. Nevertheless, they are too often considered as inaccurate and deceptive, whereas they were only meant to help restore the morale of the troops and build a new and powerful image of not only the French Army, but the country as a whole, following the principle of truthfulness rather than that of historical truth
There are no comments for this item.